Cette décision fait suite à une demande de suspension de la chasse déposée par France Nature Environnement (FNE) dès le début de l’année 2021.

Leur but ? Détruire la chasse et la ruralité par petites touches répétitives.

Dans ce dossier comme dans d’autres, jamais la FNC n’a été informée de cette procédure. Comment cela est-il possible, sans une volonté forte de Barbara Pompili et de Bérangère Abba, de ne pas informer la FNC ? Il y a évidemment une connivence entre ces 2 ministres et les associations de protection de la nature, dans le but permanent de détruire la chasse et la ruralité par petites touches répétitives.

Le Ministère avait pourtant fait part durant l’été 2021 à la FNC qu’il ne souhaitait pas mettre en œuvre un arrêté ministériel qui aurait pu être pris sur le fondement des décrets du 27 août 2020 relatifs à la gestion adaptative et aux espèces qui peuvent y être soumises, dont le Grand Tétras fait partie.

Sur proposition des Fédérations des Chasseurs Pyrénéennes, qui sont des acteurs de la biodiversité responsables, les préfets avaient donc pris des arrêtés fixant à zéro les quotas de prélèvements afin de tenir compte des résultats des comptages et des calculs d’indices d’abondance par les chasseurs et l’OFB, pour le compte de l’Observatoire des Galliformes de Montagne. En fait, par ce quota, les fédérations mettaient en œuvre la gestion adaptative de cette espèce avec, les bonnes années une quinzaine de spécimens prélevés dans toutes les Pyrénées et les mauvaises années pour l’espèce, comme cette année, un quota à zéro.

La démobilisation des chasseurs et de leurs fédérations ne sera pas suppléée par FNE

Depuis de nombreuses années, les suivis du Grand Tétras sont réalisés avec une forte implication des chasseurs et de leurs fédérations, qui sont les seuls à financer et à agir dans l’aménagement des habitats de cette espèce.

Même si le Conseil d’État précise toutefois « qu’une telle mesure de suspension de la chasse pourra, le cas échéant, être abrogée avant son terme si de nouvelles données rendent compte d’une évolution suffisamment favorable de l’état de conservation du Grand Tétras.»

Malheureusement, la suspension va engendrer l’arrêt des investissements sur les milieux. La démobilisation des chasseurs et de leurs fédérations ne sera pas suppléée par FNE ni aucune autre association de protection de l’environnement bien plus assidues dans les prétoires que sur le terrain.

Une fois de plus, la chasse comme bon nombre d’activités rurales, subit l’idéologie punitive de ceux qui se réclament de l’écologie, sans rien y connaitre, lorsqu’ils sont à la tête de ce ministère. Mais cette fois si, à l’évidence, c’est encore plus grave, car nous allons assister à la probable disparition de cette espèce.
Willy Schraen, Président de la FNC

Par une ironie de l’histoire, le Conseil d’État décidait également le même jour de rejeter les recours de l’association One Voice dirigés contre le décret n° 2019-1091 relatif à la gestion adaptative, sanctuarisant par là, ChassAdapt. Pourtant avec cette décision sur le Grand Tétras c’est le principe de gestion adaptative qui est mis à mal ! Quelle absence de cohérence !

Pour Willy Schraen, le Président de la FNC « cette décision est un n-ième coup tordu de Barbara Pompili, qui a soigneusement tenu la FNC à l’écart de cette procédure. On peut d’ailleurs s’interroger sur la qualité de la défense du ministère. Pourtant, tout le monde reconnaît que la gestion de cette espèce était exemplaire. D’ailleurs, là où la chasse est interdite depuis 20 ans, les populations diminuent, alors que là où on la chasse en gestion adaptative, elle va mieux. Et c’est le cas pour beaucoup d’autres espèces ! On a suspendu la chasse du Grand Tétras dans les Alpes et les Vosges, et l’espèce a quasiment disparu. Une fois de plus, la chasse comme bon nombre d’activités rurales, subit l’idéologie punitive de ceux qui se réclament de l’écologie, sans rien y connaître, lorsqu’ils sont à la tête de ce ministère. Mais cette fois-ci, à l’évidence, c’est encore plus grave, car nous allons assister à la probable disparition de cette espèce. »