La capacité d’accueil du milieu vis-à-vis des cervidés est liée à la gestion forestière. Une bonne gestion améliore la vitalité des peuplements, apporte de la lumière au sol favorisant la régénération naturelle et le développement de la végétation au sol. Cette gestion est favorable à la biodiversité et augmente la capacité d’accueil.

Il est possible d’améliorer cette capacité d’accueil dans de nombreux massifs forestiers en favorisant une sylviculture plus dynamique essentielle pour l’approvisionnement en ressources alimentaires naturelles et en zones de refuge.

La répartition en mosaïque de parcelles, avec une diversité de peuplements d’essences et de structures accroît les effets de bordure et la variété des environnements. Selon la potentialité des stations forestières [1] et en utilisant des méthodes de sylviculture et de gestion cynégétique appropriées, la pression des cervidés sur la régénération forestière peut être limitée.

[1] IGN : « Une station est une étendue de terrain de superficie variable (quelques m² à plusieurs dizaines d’ha), homogène dans ses conditions physiques et biologiques. Une station forestière justifie, pour une essence déterminée, une sylviculture précise avec laquelle on peut espérer une productivité comprise entre des limites connues ».

Quelques exemples d’actions forestières à développer

– Diversification des types de peuplement

– Mise en place et entretien de cloisonnements d’exploitation

– Dispersion spatiale et temporelle des coupes d’amélioration et de régénération prenant en compte la présence de la faune sauvage

– Maintien d’un sous-bois appétant, conservation de feuillus naturels

– Ouverture de milieux et création de mosaïque d’habitats (éclaircies régulières, recépages, bordures d’allées, lisières étagées cloisonnement, mares, etc.

– Installation de culture à gibier intra-forestières ou périphériques au massif

– Replantation différée de 2 à 3 ans pour laisser le temps à du recru naturel de s’installer

Amélioration de la capacité d’accueil du milieu pour réduire la sensibilité des forêts :

– Favoriser des peuplements forestiers moins denses pour développer les strates arbustives et herbacées

– Gérer les lisières (très prisées par le chevreuil)

– Synchroniser les travaux d’ouverture pour atténuer la pression du gibier pendant les phases les plus sensibles…

– Privilégier la régénération artificielle dans le recrû (le gainage constitue un mode de protection naturel des jeunes plants)

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