Une vaste enquête au taux de participation exceptionnel

Cette exceptionnelle mobilisation permet d'avoir des données économiques et sociologiques de très grande qualité.

L’étude qui a été présentée à une trentaine de journalistes le 5 septembre, repose sur 5 enquêtes conduites de février 2023 à juin 2023. Les chasseurs ont manifesté un fort intérêt pour l’étude : 144 000 chasseurs y ont répondu, ce qui a permis d’exploiter  85000 questionnaires correctement renseignés comportant 95 questions.

Cela représente un taux de participation de 24% des chasseurs ayant reçu l’enquête et un taux de réponse global de 9%. 13% des sociétés de chasse ont également répondu à l’enquête qui leur était dédiée et 98% des entités du réseau fédéral des chasseurs ! Ces taux exceptionnels de mobilisation permettent de disposer de données économiques et sociologiques de très grande qualité, gage de robustesse des analyses. Ce vaste dispositif de collecte d’informations porte sur la saison de chasse 2022-2023 et la saison 2021-2022 pour les données comptables du réseau fédéral.

  • 144 000

    chasseurs ont répondu

  • 85 000

    questionnaires ont été exploités

Plus de 25% de femmes en presque 10 ans

Les jeunes de moins de 25 ans font part d’un regain d’intérêt pour la pratique.

Pour la saison de chasse 2022-2023, 963 571 chasseurs ont pris leur validation du permis de chasser. Ils étaient 1,1 million de pratiquants en 2014 lors de la précédente enquête.

L’effectif des chasseurs se féminise progressivement avec une augmentation de 25% du nombre de femmes en presque 10 ans !

De plus, on dénombre 13% de femmes candidates au permis de chasser, ce qui témoigne d’un attrait en progression.

Les jeunes de moins de 25 ans font part d’un regain d’intérêt pour la pratique, ils représentent un peu plus de 5% des chasseurs et sont aussi nombreux qu’en 2014 mais le nombre de candidats au permis de chasser est en augmentation. Cette dynamique de renouvellement s’est opérée notamment grâce aux campagnes de communication initiées par la FNC depuis 3 saisons.

  • 13%

    de femmes candidates au permis

  • 25%

    d'augmentation du nombre de femmes en 10 ans

Autant d’employés que de cadres avec près d’un tiers des chasseurs de moins de 45 ans

La sociologie des chasseurs se caractérise par une importante diversité socio-professionnelle qui ne dément pas au fil des années. En 2023, 50% des chasseurs sont en activité (versus 55% en 2014). 46% sont retraités, c’est 6 points de plus qu’en 2014. Cela tient à l’effet papy-boom sur la pyramide des âges des chasseurs. On dénombre parmi les chasseurs autant d’ouvriers et d’employés que de cadres si on considère les actifs ou les anciennes professions des retraités :  32% d’ouvriers ou employés et 32% de dirigeants, de cadres supérieurs ou de professions intellectuelles supérieures (ce chiffre est stable sur 10 ans). A noter que les chasseurs comptent 10% d’agriculteurs (y compris les ouvriers agricoles) ; c’est 3 fois plus qu’au sein de la population française des 15-89 ans ; 6% de petits artisans ou commerçants ; et 17% de professions intermédiaires.

Au chapitre de la démographie des chasseurs, 27% ont moins de 45 ans, une proportion stable sur la décennie. Près de 42% d’entre eux, ont moins de 55 ans en 2023, c’est 5 points de moins qu’en 2014.

  • 50%

    des chasseurs sont en activité

  • 32%

    des chasseurs sont des ouvriers

  • 27%

    des chasseurs ont moins de 55 ans

Seulement 7% des chasseurs vivent dans une commune densément peuplée !

Alors que durant la dernière campagne présidentielle, certains candidats dont Jannick Jadot pour EELV, mettait en doute le caractère rural des chasseurs pour déstabiliser la chasse, l’enquête montre que plus de 75% des chasseurs résident ou ont une domiciliation dans une commune rurale telle que définie par l’Insee. Ce chiffre est sans équivoque et permet de remettre l’église au milieu du village face aux fake news qui laissent croire que les chasseurs sont plus citadins que ruraux ! A l’opposé, seulement 7% des chasseurs vivent dans une commune densément peuplée, contre 38% de la population française. Au-delà de leur lieu de vie, 85% des chasseurs se sentent « ruraux », à savoir « exclusivement » rural ou « plus rural qu’urbain » !

  • 75%

    des chasseurs vivent dans une commune rurale

  • 85%

    des chasseurs se sentent ruraux

8 dimanche de chasse par an et par chasseur

Contrairement aux idées reçues, les chasseurs ne chassent pas toute l’année.

L’étude révèle qu’en moyenne par chasseur : 8 dimanche par an sont chassés et 8,5 samedi par an dans le cadre de battues. Au global, ils effectuent en moyenne 44 sorties par an de chasse à tir sur la saison 2022-2023, dont 20 concernent justement les chasses en battue. Ce type de chasse est notamment pratiqué pour réguler le grand gibier qui occasionne des dégâts agricoles. Un chasseur sur trois chasse à tir moins de 3 fois par mois au cours de la saison de chasse (moins de 25 sorties). D’autres ont une pratique plus régulière, souvent à proximité de chez eux.

La chasse maintient l’emploi sur les territoires

La filière chasse contribue à hauteur de 1,6 milliard au budget de l’État et des collectivités territoriales.

Avec plus de 960 000 chasseurs ayant validé leur permis en 2022/2023, la chasse est un atout pour l’économie française. La chasse maintient l’emploi en mobilisant 37 400 ETP (équivalents temps plein) en 2022 sur les territoires. Elle contribue à la richesse nationale à hauteur de 3,6 milliards d’euros nationale (PIB) dont 2,9 milliards de valeur ajoutée. Cet effet PIB est particulièrement diffus sur l’ensemble du territoire. Chacun département apporte sa contribution. Dans le trio de tête, on trouve le Pas-de-Calais, la Gironde et l’Ile-de-France.

Par ailleurs, en 2023, la filière chasse contribue à hauteur de 1,6 milliard au budget de l’État et des collectivités territoriales (impôts, taxes et prélèvements sociaux…) dont 740 millions d’euros de TVA.

  • 963 571

    chasseurs ont validé leur permis en 2022/2023

  • 37 400

    ETP mobilisés par la chasse

Un engagement bénévole dédié pour moitié à la nature et à la société

L'entretien des chemins mobilise 435 000 chasseurs pour un total de 4,1 jours par chasseur!

87% des chasseurs sont des acteurs engagés au service de la chasse, de la sauvegarde de la biodiversité, du territoire ou d’actions socio-culturelles, en moyenne 27 jours par an. Cet engagement a de nombreux bénéficiaires. La moitié du bénévolat des chasseurs est dédié avant tout à la société et à la nature.

Au total, ce sont plus de 800 000 bénévoles, réalisant sur leur temps libre l’équivalent d’environ 173 millions d’heures, ce qui correspond à 108 000 ETP sur la saison 2022-2023. Cet engagement est fortement collectif et présente un « effet levier » majeur. Ainsi, par exemple, l’entretien des chemins mobilise 435 000 chasseurs pour un total de 4,1 jours par chasseur !

Des motivations environnementales affirmées

A la question pourquoi être chasseur, la première motivation, toute classe d’âge confondue, est « le contact et l’observation de la nature » pour 67% en 2023 vs 65% en 2015. Suivent dans ce trio de tête : la convivialité pour 61 % vs 64 % en 2015 et la complicité avec le chien pour 59% vs 66% en 2015.

Si on considère les nouveaux permis (post 2020) 70% de ces chasseurs citent « le contact avec la nature » comme l’une de leur première motivation.

Rappelons que 50% des candidats à l’examen du permis de chasser en 2022 ont moins de 25 ans.

Dans ce contexte, les plus jeunes (moins de 25 ans) sont plus enclins à dire s’être initiés à la chasse pour prendre soin de la nature et la protéger, par rapport aux plus de 55 ans (33% versus 18%).

Les chasseurs ont une conscience affirmée de leur rôle de « citoyen-acteur » sur ces enjeux d’équilibre et de préservation de la biodiversité. 92% disent percevoir clairement ce rôle.

90% estiment être avec leur fédération ou structure de chasse des « sentinelles de la nature ».

  • 50%

    des candidats au permis en 2022 ont - de 25 ans

  • 90%

    des chasseurs estiment être des sentinelles de la nature

Vers une chasse encore plus durable et responsable envers les autres usagers de la nature

Parmi les principales priorités des chasseurs pour les 5 à 10 ans à venir, 82% estiment comme « très important » de contribuer à une chasse encore plus durable et responsable sans pour autant, oublier la préservation des fondamentaux de la chasse (pour 78% d’entre eux).

Parmi les défis pour les 5 à 10 ans à venir, l’objectif de « favoriser une cohabitation sereine entre les différents usagers de la nature » rassemble 86% des chasseurs. Logiquement, pour y répondre, ils placent l’amélioration de la sécurité comme une priorité pour 82% d’entre eux. Ce sens des responsabilités clairement affirmé vis-à-vis de leur pratique, associé à la volonté de favoriser une cohabitation apaisée entre les différents usagers de la nature, pousse de façon prioritaire les chasseurs à se former sur ces enjeux de sécurité.

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