Pandémie : la chasse ne fait pas exception !
La crise sanitaire liée au Covid-19 évolue dans notre pays et les consignes sanitaires permettant de lutter contre sa propagation aussi. Des mesures très strictes ont été prises par le gouvernement concernant la chasse. Elle ne fait donc pas exception au confinement. Une première mouture validée par le ministère de la transition écologique, qui mettait en avant des mesures de bon sens, a été durcie. Non sans risquer de brouiller le message alors que les Français se posent légitimement beaucoup de questions face à cette situation inédite et anxiogène.
Il est dorénavant établi que toute action de régulation ou de chasse est INTERDITE, le piégeage et le gardiennage sont dorénavant INTERDITS, l’agrainage du petit gibier ou des sangliers est dorénavant INTERDIT. Seuls les préfets, suite à un avis motivé d’une fédération de chasseurs, peuvent déroger à ces règles. Certaines chasses individuelles restent alors possibles dès lors qu’elles ont un enjeu sanitaire. Par exemple, celle des corvidés qui sont très importantes pour limiter les dégâts sur les semis de printemps, ou l’approche du sanglier là où c’est nécessaire, pour les mêmes raisons. C’est ainsi que dans les Landes, il a été ré-obtenu le droit de tirer individuellement les sangliers sur l’un des motifs prévus par le nouveau modèle d’attestation, avec cette nouvelle case à cocher : participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (en l’occurrence la décision du préfet d’autoriser le tir individuel du sanglier là où il y a des dégâts et son permis de chasser validé sur soi. Sur la question des estimations des dégâts, la ministre Emmanuel Wargon a compris qu’il est nécessaire d’avoir tous les moyens dérogatoires pour éviter les dégâts (agrainage, entretiens et pose des clôtures, tir de défense) et permettre les estimations… La ministre s’est engagée à en informer les préfets afin de faciliter les négociations département par département.
Bien sûr, beaucoup de questions restent en suspens, comme les dégâts occasionnés aux cultures et le paiement de ceux-ci dans quelques mois.Willy Schraen, Président de la FNC
Au chapitre des actions autorisées, les chasseurs peuvent aller nourrir leurs animaux (chiens, chevaux, appelants, etc.) qui ne se trouvent pas sur leur lieu de résidence à condition d’être seul. Il est obligatoire alors de se munir de son attestation dûment remplie et du permis de chasser.
Suite au renforcement des mesures de confinement, le cas des personnes se déplaçant pour aller nourrir des appelants à plus d’1 km n’avait, au départ, pas été pris en compte, ce qui a donné lieu à quelques verbalisations. La FNC en a informé le ministère, dont la réponse est claire : « Le déplacement des particuliers détenant des animaux (chevaux, ânes, etc.) non localisés sur le lieu de confinement et nécessitant des soins est toléré au titre du motif n°5. Cela couvre les appelants. »
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Autoriser la chasse durable des oies en février, une question de bon sens
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