Étude de la mobilité et des interactions de noyaux de population de Cerf élaphe en lien avec les infrastructures de transport
De 2021 à 2025, les FDC 25, 70 et FRC BFC ont mené le projet REPARTCERFS, s’intéressant à la mobilité et aux interactions de noyaux de population de Cerf élaphe sur le territoire situé entre Besançon et Montbéliard, en lien avec les infrastructures de transport présentes (A36 et LGV Rhin-Rhône en particulier).
En effet, une récente augmentation des effectifs de Cerf élaphe sur le secteur d’étude, couplée à une extension géographique des populations, a soulevé certaines interrogations concernant les interactions entre noyaux, notamment en lien avec les infrastructures potentiellement fragmentantes présentes.
Pour étudier cette problématique, les FDC 25 et 70 ont équipé 8 cerfs de colliers GPS et ont réalisé une analyse génétique des populations situées de part et d’autre de la LGV Rhin-Rhône. En complément, elles ont suivi plusieurs ouvrages d’art par pièges photographiques et ont sollicité la FRC Occitanie pour déployer la modélisation Via Fauna sur le secteur d’étude. Il s’agit de modélisations paysagères des continuités écologiques, adaptées dans le cadre du projet à l’espèce Cerf élaphe, et permettant d’étudier les continuités écologiques « théoriques » du cerf en lien avec les infrastructures présentes.
Le projet REPARTCERFS s’est finalisé en 2025 et a permis d’apporter des éléments intéressants sur la mobilité, les interactions au sein de la population de Cerf élaphe et la perméabilité des infrastructures de transport présentes. En particulier, les analyses ont mis en évidence l’absence de structuration génétique au sein des individus situés de part et d’autre de la LGV Rhin-Rhône, formant très probablement une seule population au sens génétique du terme. Deux hypothèses ont été avancées pour expliquer ce résultat. Premièrement, la LGV Rhin-Rhône est une infrastructure perméable permettant un brassage des individus et de fait, un brassage génétique des populations situées de part et d’autre. Deuxièmement, la LGV Rhin-Rhône est une infrastructure encore trop récente pour dès à présent entraîner une différenciation génétique des populations (infrastructure mise en service en 2011). Les analyses et conclusions n’ont pas permis de privilégier l’une ou l’autre des hypothèses et il serait ainsi intéressant de reconduire cette étude dans une dizaine d’année afin d’étudier un potentiel effet fragmentant de la LGV sur la structuration génétique des populations de Cerf élaphe.
Ce projet a été financé par l’Office Français de la Biodiversité et la Fédération Nationale des Chasseurs dans le cadre du dispositif écocontribution. Un rapport d’études final est disponible et présente l’ensemble des analyses et résultats obtenus.