C’est grâce au partage de données entre les bagueurs, les chasseurs et les centres de baguage que chaque observation d’un oiseau bagué devient une donnée scientifique utile.

Le baguage : un outil de suivi des populations d’oiseaux

Une bague déclarée, c’est parfois une donnée venue de très loin… plusieurs années après le baguage !

D’où viennent les oiseaux chassés en France ? A quelle voie de migration appartiennent-ils ? Quels sont les taux de survie des jeunes et des adultes ? En apportant des données statistiques essentielles sur les populations, le baguage participe à construire une chasse durable basée sur la science.

C’est tout l’enjeu du programme AVIMARK, porté par la FNC en collaboration avec le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), avec le soutien de l’OFB :
• Mieux faire circuler les données entre le terrain et les centres de baguage,
• Inciter les chasseurs à déclarer les bagues,
• Former les acteurs cynégétiques souhaitant s’impliquer dans l’étude des oiseaux par le baguage

Baguer les oiseaux : comment ça marche ?

De nombreux bagueurs sont eux-mêmes chasseurs.

Le principe est simple : un oiseau est équipé d’une bague métallique portant un code unique par pays. Ce marquage, indolore et rapide, doit être réalisé par un bagueur qualifié.

C’est lorsque l’oiseau est retrouvé (ex. prélevé à la chasse) que la bague permet de documenter un bout de son histoire. De nombreux bagueurs sont eux-mêmes chasseurs. Des réseaux nationaux comme ceux de l’alouette des champs ou de la caille des blés sont coordonnés par des personnels de fédération.

Les chasseurs sont des contributeurs majeurs de données de reprise d’oiseaux bagués. Leur mobilisation est essentielle.
Christophe Urbaniak, Directeur technique

Les centres de baguage : transmettre les données entre interlocuteurs internationaux

Quand un oiseau bagué en France est retrouvé ailleurs, ou inversement, les informations sur l’oiseau doivent être transmises à tous les acteurs intéressés : le découvreur, le bagueur, les chercheurs et gestionnaires qui utilisent l’information, et EURING qui archive ces données en Europe. Les centres de baguage nationaux récoltent ces données, et font les intermédiaires entre tous ces acteurs.

En France, le centre de baguage national est le CRBPO*, basé au MNHN. Dans le cadre du projet AVIMARK, le CRBPO (bagues « Muséum Paris ») et le CRBO** Strasbourg (bagues « CRBO Strasbourg ») se concerteront pour identifier une solution pérenne d’échange de données.
* CRBPO : Centre de Recherches sur la Biologie des Populations d’Oiseaux  / ** CRBO : Comité de Recherche sur la Biodiversité des Oiseaux

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