Zone humide chassée, cœur de biodiversité !
Parce qu’ils chassent, parce qu’ils sont propriétaires terriens ou gestionnaires d’espaces, les chasseurs ont permis de maintenir de nombreux territoires en espaces naturels, d’éviter leur destruction pour des utilisations plus industrielles. Aujourd’hui, ils font souvent l’objet de classements en aires protégées. Constituant le plus gros réseau du monde rural (95 fédérations, 70000 sociétés locales de chasse, des dizaines de milliers de propriétés chassées), les chasseurs s’investissent concrètement dans des actions de réhabilitation de la trame écologique, de conservation de faune sauvage, d’acquisition de connaissance et de suivi d’espèces ou dans des actions d’éducation à l’environnement.
Le principe de l’utilisation durable des ressources est maintenant reconnu comme instrument important au service de la conservation par l’UICN et inscrit au Code de l’Environnement depuis la loi de 2016 sur la protection et la reconquête de la biodiversité.
En Hauts de France par exemple, de l’Étude Régionale des Zones Humides Chassées en passant par le programme OIZH’eau 60*, les Fédérations Départementales des Chasseurs se sont distinguées par la mise en place d’actions concrètes en matière de conservation des zones humides, et ce avec l’appui de l’Office Français de la Biodiversité, du Conseil Régional, de l’Agence de l’Eau Artois-Picardie : expertises faune flore, maintien des niveaux d’eau et de la fonctionnalité écologique des sites, fauches avec des engins adaptés aux zones humides, pâturage extensifs, maintien de prairies humides, de roselières et de mosaïques d’habitats, lutte contre les espèces exotiques envahissantes, etc.
Un documentaire a été tourné sur des sites naturels de différents départements : Baie d’Authie Nord et marais de Balançon à Merlimont (62) ; Baie d’Authie Sud à Fort-Mahon et marais de la Chaussée-Tirancourt (80) ; Marais de Hondschoote et Warhem (59) ; Marais de Babeuf en Moyenne vallée de l’Oise (60). De jeunes naturalistes, collaborateurs de fédérations de chasseurs y présentent leur travail réalisé en partenariat avec les propriétaires privés et les acteurs des territoires (gestionnaires d’aires protégées, conservatoires, collectivités locales, agences de l’eau etc.).
Au-delà des seules espèces de gibier d’eau, de nombreuses espèces de flore et de faune sont conservées comme par exemple l’orchis des marais ou la naïade aux yeux bleus (voir photo illustrative).
Il peut être visionné sur notre chaîne YouTube ChasseurdefranceTV :
La loi n° 2019-773 du 24 juillet 2019 portant création de l’Office français de la biodiversité, et modifiant les missions des fédérations des chasseurs a mis en place le dispositif éco-contribution, qui permet aujourd’hui de démultiplier ces initiatives sur les territoires. Les projets reçoivent l’appui du fonds biodiversité alimenté par chaque chasseur validant son permis, et l’un appui financier complémentaire de l’Office Français de la Biodiversité.

Plus de 1 000 projets en faveur de la biodiversité recensés
Tout au long de l'année, les chasseurs interviennent dans nos campagnes pour préserver l'environnement, restaurer sa biodiversité et sauvegarder la faune, qu'il s'agisse d'espèces chassables ou non. A travers la base nationale Cyn'Actions Biodiv' et le dispositif d'éco-contribution, il est possible de connaitre précisément la contribution des chasseurs en faveur de la nature.

La Fondation pour la préservation de la nature
Chaque jour, des espaces naturels se détériorent ou disparaissent à un rythme alarmant. Les chasseurs en ont pris conscience depuis longtemps en créant la Fondation pour la Protection des Habitats de la Faune Sauvage.