Le juge français relève que les décisions ministérielles attaquées par One Voice et la LPO et fixant les quotas de captures de grives selon ce mode de chasse traditionnel provençal ne sont pas suffisamment motivées pour répondre aux exigences de la directive européenne sur la protection des oiseaux. Il est à noter que cette chasse ne concerne pourtant que 5 départements en France, quelques milliers de pratiquants pour quelques dizaines de milliers d’oiseaux attrapés, et fait l’objet d’un suivi permanent avec des quotas et des contrôles adaptés.

Elle ne prélève qu'une quantité infinitésimale d’oiseaux sans aucune incidence sur la préservation des espèces et sur la biodiversité.

Cette capture d’oiseaux vivants pour en faire des appelants faisait d’ailleurs l’objet d’une validation gouvernementale dans les cinq départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur depuis toujours, y compris pour les saisons de chasse 2018-2019 et 2019-2020 !

Hélas la menace du contentieux européen initié par nos opposants à servi de prétexte en juillet 2020 à Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, pour refuser d’autoriser la chasse à la glu pour la campagne 2020-2021. Ainsi, dès le lendemain de sa nomination, la ministre a fait le nécessaire pour que son Administration ne réponde pas clairement à la plus haute juridiction administrative du pays. Le Conseil d’État observe à ce sujet que «  le Gouvernement n’a pas apporté de preuves suffisantes permettant d’affirmer que la chasse à la glu ne conduit à ne capturer qu’un faible nombre d’oiseaux appartenant à d’autres espèces que celles recherchées, et en ne leur causant que des dommages négligeables ». Or, cette démonstration était réclamée par le Conseil d’État suite à l’appréciation donnée en mars dernier par la CJUE, la seule tradition n’étant plus suffisante à elle seule pour valider ce mode de chasse.

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