La justice vient de rendre son verdict : des responsables et organisations rurales de l'Ariège dont le président de la Fédération Départementale des Chasseurs sont condamnés par le Tribunal correctionnel de Foix pour avoir porté atteinte à la liberté de réunion, celle d’écologistes, le 5 mai 2018 à La Bastide-de-Sérou. Les peines sont supérieures aux réquisitions du Parquet !

Cette réunion n’avait qu’un seul but : nous stigmatiser

Chasseurs et agriculteurs, nous savons ce que la nature peut nous donner et nous prendre. Nous la connaissons pour la pratiquer au quotidien. Nous n’avons pas de leçons à recevoir des écologistes. Comprendre cette France rurale et ne pas considérer les ruraux comme des citoyens de seconde zone, ce n’est pas nous convoquer au tribunal parce que nous avons défendu notre mode de vie. Cette réunion n’avait qu’un seul but : nous stigmatiser.

Sauvegarder nos montagnes et maintenir un pastoralisme actif méritent l’estime. Ceux qui font vivre ces territoires difficiles ont droit au respect. La ruralité est une chance pour la France, encore faut-il nous laisser travailler, vivre et respirer !

La justice a décidé de sanctionner : 3 mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende ! Les 6 prévenus qui ont écopé de la même condamnation ne s’attendaient pas à des peines si lourdes. Quant à leurs organisations, la FDSEA, les Jeunes agriculteurs, la chambre d’Agriculture, l’Association de sauvegarde du patrimoine Ariège-Pyrénées (Aspap) et la Fédération départementale des chasseurs de l’Ariège, elles ont été reconnues coupables d’entrave à la liberté de réunion. Chaque association a écopé d’une amende de 2000 euros. Représentants et structures condamnés ont d’ores et déjà annoncé leur intention de faire appel pour tenter de faire entendre leur voix. Il est de notre devoir, dans cette France des terroirs, à Foix comme ailleurs, de faire entendre haut et fort celle d’une ruralité vivante, libre et respectée !

Comprendre cette France rurale et ne pas considérer les ruraux comme des citoyens de seconde zone, ce n’est pas nous convoquer au tribunal parce que nous avons défendu notre mode de vie.
Willy Schraen, Président de la FNC
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