Un chasseur pose des appelants d'oiseaux dans un marais

Une instruction du ministère de l’Agriculture vient de préciser les conditions de transport et l’utilisation des appelants pour la chasse au gibier d'eau ainsi que pour les lâchers de gibier à plumes.

Ces dernières semaines plus de trois cents cas d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont été déclarés en Europe, en pleine période de migration d’oiseaux en France. Une vingtaine de foyers en élevages ont également été déclarés, dont deux en France dans des animaleries détenant des volailles et des oiseaux d’ornement. Ils sont en train de faire l’objet d’enquêtes épidémiologiques.

Au regard du précédent épisode d'IAHP en 2016 et 2017, les nouvelles modalités définies sont plus adaptées à la pratique de la chasse

Au regard du précédent épisode d’IAHP en 2016 et 2017, les nouvelles modalités définies sont plus adaptées à la pratique de la chasse, tout en assurant une vigilance accrue du risque de propagation du virus de l’IAHP. L’interdiction de transporter les appelants comme en 2016-2017, a été maintenue mais la situation pourrait évoluer. Les modalités de la surveillance des appelants en fin de saison de chasse sont également encore en cours de discussion.

A ce jour et hors restrictions dues au confinement, les conditions de dérogations en niveau élevé sont les suivantes :

  • Pour la chasse au gibier d’eau, seuls sont concernés par ces restrictions les appelants anatidés (canards, oies…). Sur le lieu de détention, les appelants doivent être strictement séparés des autres types d’oiseaux (volailles, oiseaux d’ornement) et doivent être confinés. Le transport des appelants est interdit. Seule l’utilisation des appelants déjà présents sur le site de chasse est autorisée et ils peuvent être à l’eau. Le détenteur ne doit pas se rendre dans un élevage de volailles dans les 48h suivant la chasse. Le nombre d’appelants à l’eau doit être limité à 30 appelants. Tout le matériel doit être nettoyé et désinfecté. Enfin, 10 des appelants utilisés pour la chasse devront faire l’objet d’analyses en fin de saison de chasse.
  • Pour les lâchers de gibier à plume, seuls les lâchers de galliformes (faisans…) peuvent avoir lieu. L’éleveur fournisseur doit réaliser un transport sécurisé après avoir obtenu une dérogation, valable 15 jours, auprès de sa DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations). Le responsable de la société de chasse qui réceptionne le gibier devra signer et conserver une attestation sur l’honneur (qui restera valable toute la saison de chasse) et s’engager sur les points suivants : les lâchers doivent précéder une action de chasse ; les oiseaux seront tirés rapidement après le lâcher et il doit être réalisé dans un territoire éloigné des zones de chasse au gibier d’eau.