L’arrêté ministériel du 29 septembre 2025 a été publié au Journal officiel. Il fixe les nouvelles règles dans le cadre de la gestion adaptative des espèces avec un quota national de 5 000 fuligule milouin.

Une alternative est prévue pour les chasseurs ne disposant pas de smartphone.

La chasse de ce canard plongeur est à nouveau autorisée et désormais soumise à un quota national de 5 000 oiseaux à partir du 1er octobre 2025.

  • Une gestion différenciée selon le sexe

L’arrêté précise que les chasseurs doivent privilégier le prélèvement des mâles, qui sont plus nombreux et jouent un rôle moindre dans la reproduction. La femelle, en revanche, doit être épargnée autant que possible afin de soutenir la dynamique de population.

  • Une déclaration obligatoire via ChassAdapt

Comme pour les autres espèces en gestion adaptative, les prélèvements doivent être déclarés sur l’application ChassAdapt, afin de suivre en temps réel le quota national. La prise de photo de l’oiseau est obligatoire lors de la déclaration : elle permettra de déterminer le sexe de l’animal et de vérifier le respect des consignes.

Une alternative est prévue pour les chasseurs ne disposant pas de smartphone : ils pourront utiliser un carnet papier, à transmettre à leur fédération départementale des chasseurs dans un délai de 24 heures.

  • Suivi scientifique renforcé

Le ministère de la Transition écologique et le CEGA (Comité d’Experts sur la Gestion Adaptative) encouragent les chasseurs à collecter les ailes des oiseaux prélevés. Ces ailes, habituellement analysées par les fédérations des chasseurs, ne doivent pas être jetées : elles peuvent être congelées et signalées aux instances compétentes. Des analyses génétiques pourraient être demandées pour affiner le suivi de l’espèce.

  • Une espèce sous surveillance

En France, le statut du Filigule Milouin en gestion adaptative traduit une volonté d’équilibrer pratique de chasse et conservation, avec des règles ajustées chaque année en fonction des données scientifiques disponibles.

L’arrêté du 29 septembre 2025 traduit cette ambition, grâce à un suivi rigoureux et à la responsabilité partagée entre chasseurs, scientifiques et pouvoirs publics.

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