La FNC, via un projet financé par l’éco-contribution, vient de finaliser la mise en place d’une base de données nationale, ainsi que d’une application web de consultation de données issues de 7 radars ornithologiques. L’acquisition de radars a été initiée par les Fédérations de Chasseurs et l'ISNEA en 2013. Leur implication a été primordiale dans l’émergence de cette technologie de pointe !

Les migrations se font essentiellement la nuit et échappent à l’observation directe classique.

En naviguant sur la plateforme de consultation des données issues des 7 radars mis en place par les chasseurs, vous pourrez sélectionner les éléments qui vous intéressent comme la période de suivi, la catégorie d’animaux, etc. Vous pourrez alors constater que les flux d’oiseaux sont très fluctuants dans le temps. Des jours connaissent des passages migratoires importants qui peuvent chuter brusquement. Par exemple, dans la nuit du 07 au 8 2021, on estime que près de 200 000 oiseaux sont passés sur un km de front au-dessus du radar situé dans la trouée de Belfort. En sélectionnant les décades, les directions de vol font apparaître les départs et arrivées lors des migrations automnales et printanières.

Les migrations se font essentiellement la nuit et échappent à l’observation humaine classique. Les migrations se font, en plus, très haut dans le ciel, de plusieurs centaines à plus d’un millier de mètres d’altitude.

La technologie des radars ornithologiques présente de nombreux avantages : un fonctionnement continue de jour comme de nuit avec un rayon et une altitude de détection importants. De plus, les observations sont standardisées et non biaisées par l’œil humain.

Ces données seront mises à disposition de la communauté scientifique pour élucider les mouvements migratoires. L’impact du climat, de la pollution lumineuse ou encore d’installation de champs d’éoliennes sur les trajets des oiseaux migrateurs sont autant de pistes pour de futures études. Ces données issues du suivi des radars dépassent largement la question de la chasse puisque les espèces chassables représentent moins de 10% des espèces d’oiseaux présentes en France.

Ces données pourront être mises à disposition de la communauté scientifique pour élucider les mouvements migratoires. L’impact du climat, de la pollution lumineuse ou encore d’installation de champs d’éoliennes sont autant de pistes d’étude.
Pascal LAPÉBIE, Directeur Scientifique FNC

Les radars ornithologiques sur Le Chasseur Français TV

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