Les chasseurs vivent une citoyenneté active et engagée. Si cela va sans dire, cela ira encore mieux en le disant… et en le prouvant. Nul besoin de paraphraser un célèbre personnage historique pour le savoir. A l’heure où les « fakes news » deviennent une nouvelle vérité, la chasse et sa pratique ne sont pas épargnées. Remettre l’église au milieu du village ne peut se faire sans une argumentation étayée par des chiffres indiscutables. C’est tout l’objet de cette nouvelle étude menée auprès de l’écosystème de la chasse.

Au-delà du portrait des chasseurs, cette étude évalue les retombées économiques de la chasse en France, pointe les services environnementaux rendus, les apports de la chasse aux espaces ruraux (patrimoine vivant, sociabilité, intégration, services communaux…) et plus largement son utilité collective notamment dans le suivi des populations et la régulation du grand gibier, sans omettre d’interroger les enjeux liés à la pratique. L’étude questionne ainsi les domaines d’attention de ces dernières années (la sécurité, la formation, la technicité etc.), les points de réflexion des acteurs, voire les défis pour les années à venir.

Les chasseurs se sont mobilisés massivement pour cette enquête menée par Randea (cabinet d’expertise indépendant spécialisé dans l’accompagnement des transitions de filière et la prospective territoriale) avec la contribution de Xerfi Spécific (département des études sur-mesure du groupe Xerfi, institut français de référence en études économiques sectorielles). Le taux de participation atteint des sommets moins fréquentés lorsqu’il s’agit de tester d’autres catégories de populations. Ce qui témoigne, une fois de plus, de notre engagement pour la défense de notre passion mais pas exclusivement ! Saviez-vous que les chasseurs agissent bénévolement pour « la nature, les espèces et leur suivi » plus de 8 jours par an en moyenne auxquels s’ajoutent 16 jours en faveur de la vie associative et de l’aménagement du territoire pour la pratique de la chasse, ce qui bénéficie aussi pour une part aux autres usagers ? Que ce bénévolat est transgénérationnel et collectif ?

Sur 963 571 chasseurs, 800 000 s'impliquent bénévolement, chaque année, au service de la chasse, de la sauvegarde de la biodiversité, du territoire ou d'actions socio-culturelles. Ils y consacrent en moyenne 8,5 jours par an, ce qui équivaut à 54 millions d'heures de bénévolat dédiées aux milieux, aux espèces et à leur suivi. Un bénéfice inestimable pour la nature !
82% des chasseurs souhaitent une chasse encore plus durable et responsable.

Ces chasseurs qui agissent pour eux et pour les autres se projettent aussi dans l’avenir. Pour les 5 à 10 ans à venir, les chasseurs sont 82% à partager l’objectif d’une chasse encore plus durable et responsable.

L’enjeu de « favoriser une cohabitation sereine entre les différents usagers de la nature » rassemble 86% des chasseurs. Logiquement, pour répondre à ce défi, ils placent l’amélioration de la sécurité comme une priorité pour 82% d’entre eux. Alors que l’ouverture est proche, ce sens des responsabilités doit être le garant d’une saison apaisée avec des règles de sécurité scrupuleusement respectées.

La pratique de la chasse, un atout de taille pour l’économie française

4,2 milliards d'euros de dépense en 2022-2023.

Les chasseurs qui sont à plus de 75% des ruraux et qui à 85% se sentent « ruraux » contribuent au maintien de l’emploi dans les territoires en générant 37 400 ETP. Qui peut en dire autant ? Certainement pas ceux qui pensent que répéter 1000 fois un mensonge contre la chasse va en faire une vérité ! Cette étude en est la preuve : nous n’avons pas à rougir de ce que nous sommes, des passionnés, engagés, qui donnent de leur temps pour leur activité mais aussi pour les autres usagers de la nature. Car la biodiversité est notre bien commun. Cela fait longtemps que les chasseurs l’ont compris. Il serait temps que les écolos qui rêvent d’une nature sans être humain comprennent que, sans lui à son service, la biodiversité serait encore plus abîmée. J’espère que cette étude contribuera à cette prise de conscience.

Les chasseurs contribuent au maintien de l’emploi dans les territoires en générant 37 400 ETP. Qui peut en dire autant ? Certainement pas ceux qui pensent que répéter 1000 fois un mensonge contre la chasse va en faire une vérité !
Willy Schraen
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