Le réseau associatif de la chasse se mobilise en faveur de la biodiversité au travers d’actions de terrain concrètes comme des restaurations de zones humides, des plantations de haies, des couverts d’intérêts faunistiques et floristiques ou encore des systèmes anti-collisions pour la faune sauvage sur le bord des routes.

Vous pouvez retrouvez l’ensemble des actions menées par les fédérations de chasseurs sur la carte ci-dessous qui présentent à la fois les projets issus du dispositif éco-contribution mais aussi tous les autres.

Suivi de la reproduction de la bécasse des bois nicheuses en Bourgogne-Franche-Comté

La Bécasse des bois est une espèce forestière à vaste répartition géographique. Elle est présente sur l’ensemble du continent Eurasiatique, des Açores jusqu’à l’est de la Russie. Au niveau mondial, elle est considérée comme non menacée et les effectifs sont jugés stables. Toutefois, les estimations sur les effectifs et les tendances sont délicates à de telles échelles.

En France, le dernier atlas des oiseaux nicheurs donne une fourchette de 6 à 12 000 couples (CAUPENNE et al., 2015). Les populations nicheuses se concentrent principalement sur le Bassin parisien, la partie nord-est du pays ainsi que les régions montagneuses.

Une étude menée par Boussac L. (2018) a porté sur les 30 dernières années de suivi des effectifs nicheurs de bécasse des bois par l’observation de la croûle. Elle a mis en évidence une chute de 30 % des effectifs nicheurs et une contraction de l’aire de nidification (Réseau bécasse).

La modification de l’habitat serait le principal facteur limitant pour la bécasse. Les peuplements de résineux (avec des attaques de scolytes favorisées), la fragmentation, le vieillissement des forêts, les pluies acides, la diminution de la superficie en prairies permanentes sont cités comme facteurs pouvant affaiblir la capacité d’accueil. Dans le Jura, les volumes de résineux secs exploités sont passés de 21 000 m3 en 2017 à 100 000 m3 en 2020 puis à 209 000 m3 en 2023. Ces volumes de bois séchés et /ou scolytés croissants, qui participent à l’évolution du milieu jurassien, montrent l’impact et les conséquences du changement climatique sur la forêt jurassienne (COFOR 39) et de faite sur la biodiversité qui y vit.

Pour mieux connaître ces effets, des actions seront conduites afin de connaitre plus précisément la nidification de la bécasse, mais également de renforcer les opérations de baguages menées dans le cadre du réseau notamment sur les individus migrateurs. En ce qui concerne la population nicheuse, un suivi plus précis de la croûle sur différents massifs, sera effectué, mais également un réseau sera constitué et structuré pour faciliter le recueil d’information de la découverte de nid. Les estimations d’effectifs réalisées grâce aux suivis mis en place ces dernières années en Bourgogne-Franche-Comté ont mené à classer la bécasse vulnérable sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de Bourgogne-Franche-Comté.

L’espèce subit en effet des pressions liées à l’activité humaine : elle est soumise à une forte pression cynégétique tandis que la diminution de la surface de prairies permanentes limite sa ressource alimentaire en hiver. La gestion sylvicole impacte par ailleurs ses habitats de reproduction.

Actuellement, le suivi national des populations nicheuses de Bécasses des bois (Réseau bécasse) via le recensement des mâles à la croule permet de suivre l’évolution des effectifs nicheurs nationaux.

Depuis 2013, 600 points d’écoute au niveau national sont tirés au sort parmi les habitats susceptibles d’accueillir l’espèce dans 11 grands zonages français classées de A à K. Ces vols nuptiaux sont comptabilisés au crépuscule entre le 15 mai et le 30 juin mais essentiellement entre le 1er et le 30 juin pour les points d’une altitude supérieure à 500m. Le protocole existant à ce jour sur le suivi de la croûle du réseau national Bécasse classe le massif jurassien dans la zone  »E » et le massif du Morvan dans la zone « G » (lettre info du réseau bécasses n° 29, site de l’OFB), avec un échantillonnage spécifique : 21 points de suivi dans le département du Jura et 16 points d’écoute dans le département de la Nièvre pour 2024.

Dans le cadre de sa charte, le Parc Naturel Régional du Morvan a pour mission de « développer la connaissance et de conserver les espèces et les milieux » et de « constituer des réseaux ». Une convention a été conclue en 2006 entre plusieurs partenaires (Parc Naturel Régional du Morvan, OFB, FRC B, FDC 21, FDC 71 et Club National des Bécassiers). Cette convention a pour objet de définir les modalités de participation et d’intervention des différentes structures dans le cadre du suivi, permettant in-fine de recenser et cartographier la répartition de la bécasse des bois en période de reproduction sur le territoire du parc, afin d’étudier l’habitat sur les meilleurs sites, pour pouvoir donner des recommandations de gestion ou de préservation du milieu et de suivre l’évolution dans le temps. Par la suite, un groupe de travail élargi a été conduit sur la période 2019-2022, avec notamment la SHNA, délégations départementales du CNB de Bourgogne, les FDC de Bourgogne dont la FDC 58, l’ONF, le CRPF, la SNM, la SSNB, le CEN B. Ces partenaires ont pris part aux missions définies dans la convention de 2006. Cette convention devait être renouvelée en mai 2023, mais du fait de difficultés de portage de la coordination, la convention n’a pas été renouvelée pour le moment.

L’année 2024 a permis de faire le point avec le réseau Bécasse sur les analyses des 4 premiers comptages dans l’objectif de dégager une tendance et de réaffirmer les perspectives du suivi avec les partenaires. Par souci de cohérence, la FDC 58 participera aux éventuelles réunions qui auraient lieu pour envisager la reconduction de cette convention. Dans ce contexte multi-acteurs, la FDC 58 présentera spécifiquement ce projet (qui dépasse le cadre du projet de convention) aux acteurs cités et échangera avec eux sur les travaux déjà conduits et ceux restant à mener en complément. Cette concertation permettra de conduire un travail de préfiguration, afin de définir le cadre de mise en œuvre des actions prévues.

Au niveau de la répartition des points croule dans notre département, les 16 points d’écoute sur l’ensemble du département sont partagés entre l’OFB, la FDC 58 et l’association des bécassiers de la Nièvre. Par conséquent, une volonté de suivi des populations de cette espèce est assumée et ce, depuis une vingtaine d’années. Mais en raison de la discrétion de l’espèce, la taille de la population européenne reste difficilement estimable.

Les finalités de cette étude sont d’améliorer la connaissance de la Bécasse des bois nicheuse et migratrice en Bourgogne-Franche-Comté, dans le cadre d’un projet pluriannuel et d’initier une dynamique permettant progressivement l’acquisition de jeux de données de plus en plus conséquents. A terme, après avoir amplifié la collecte de données, les FDC souhaiteraient pouvoir envisager :la caractérisation des sites utilisés en Bourgogne-Franche-Comté par les individus reproducteurs (baguage de septembre, croûle et nidification), en termes de type de couvert forestier. Ces données sont récoltées via les fiches du réseau OFB lors des baguages, et plus précisément de la localisation de nids.

 

Ce projet est financé dans le cadre de l’éco-contribution par l’OFB et la FNC.

2 programmes pour agir au quotidien pour la biodiversité

La nature est dans l’ADN des chasseurs, ils se sont dotés de programmes collaboratifs pour agir au service de l’environnement, quantifier leurs actions, les faire connaître et profiter d’un échange d’expérience.

L’application Cyn’action biodiv, lancée en 2016, a fait les preuves de son utilité. Elle permet à tout un chacun de savoir ce qu’il se passe de positif au service de la biodiversité à côté de chez lui, par l’implication directe des chasseurs.

Le dispositif « Eco-contribution » créé par la loi chasse de juillet 2019 est une dotation obligatoire des chasseurs assortie à un soutien de l’État dans le but de financer la mise en œuvre d’actions concrètes, proposées par les Fédérations de chasseurs au service de la biodiversité. Ces projets, sélectionnés sur dossiers sont évalués en totale transparence tout au long de leur mise en œuvre.

Métropole
  • Opération J'aime la Nature Propre

    Cette opération participative de nettoyage de la nature portée par la FNC va bien au-delà d'un objectif environnemental. Ce dispositif a aussi vocation à favoriser les échanges entre usagers de la nature.

  • Hirondelles et biodiversité

    L’opération Hirondelles et biodiversité née dans le but de les recenser et de les protéger se décompose en 3 actions : recenser, aménager, sensibiliser.

  • Tableau de bord

    Les chasseurs, parce qu’ils chassent, parce qu’ils sont propriétaires terriens ou gestionnaires d’espaces et passionnés par les territoires sur lesquels ils vivent, s’investissent dans la conservation de la nature et agissent pour la biodiversité.

  • Chevreuil brocard dans un champs de fleurs

    Les actions Cyn’Actions Biodiv

    L’engagement des fédérations en faveur de la biodiversité ne faiblit pas, renforçant la place des chasseurs comme premiers écologistes de France.

  • bébé oiseau chasseur mesure mobile

    Études scientifiques des chasseurs en faveur de la faune

    La transition de la chasse de l’ère de la cueillette à l’ère moderne de la gestion des espèces, a conduit le monde cynégétique à connaître de façon scientifique les espèces gibier et le fonctionnement de leur population.

  • Éco-contribution des chasseurs

    A l’initiative de la FNC, la loi chasse du 24 juillet 2019 a créé un fonds biodiversité abondé par une éco-contribution des chasseurs et de l’État afin de financer des projets portés par les fédérations des chasseurs pour la protection de la biodiversité.

  • Un chevreuil brocard dans un champs

    Le programme Agrifaune

    Les chasseurs français se sont engagés depuis de nombreuses années vers la pratique d'une chasse durable et ont développé de nombreux partenariats avec d'autres gestionnaires de la nature comme les agriculteurs et les forestiers.

  • éducation à la nature enfant et chien de chasse

    Education à la nature

    Connaître la perdrix, savoir observer le chevreuil et prendre conscience de l’importance des haies et des mares, tels sont quelques objectifs du site Internet EKOLIEN en faveur de la protection de la nature et de la biodiversité.

  • oiseau avec son bec dans ses plumes

    Gestion adaptative

    Concept innovant en Europe, la gestion adaptative consiste à ajuster les prélèvements d’une espèce selon l’état de sa population et sa dynamique.

  • Un sanglier dans un champs cultivé dégâts de gibier

    Dégâts de gibier

    La faune sauvage peut constituer une nuisance pour la production agricole en mettant à mal les cultures et les récoltes. C'est notamment le cas du grand gibier, principalement sangliers, cerfs élaphes et chevreuils.