Les biotopes en sont la cause. En milieu fermé, un petit chien courant prend le pied du gibier et le poursuit en donnant de la voix, jusqu'à le faire passer près du chasseur placé sur une coulée. Il est séduit par la poursuite du gibier bien plus que par le tir : un non-initié dira que le chien aboie alors que le chasseur se fera volontiers mélomane et parlera de "musique". La chasse conduit à tout !

Le puriste perdra en plaisir ce qu'il gagnera en efficacité.

Les chiens courants ont la préférence des chasseurs en battue avec traqueurs : ce mode de chasse voit en France l’essentiel des prélèvements de chevreuils et de sangliers.

Et cette fois, chasseurs de la moitié nord et de la moitié sud sont d’accord, bien que les premiers aient choisi de limiter le rayon d’action de leurs chiens en les choisissant disciplinés, petits et hargneux sur la bête noire : c’est l’avènement des Fox et autres « terriers » recyclés en chiens de battue. Le puriste perdra en plaisir ce qu’il gagnera en efficacité mais le chien s’adapte aussi aux pratiques !

Pas étonnant que l’on recense environ 80 races de chiens courants, 40 chiens d’arrêt et 20 de leveurs de gibier et retrievers… La diversité de la chasse française se retrouve dans les chiens qu’elle emploie.