Nous vivons, depuis l’annonce du second confinement, une situation difficile et nouvelle qui laissera des traces au sein de la chasse française. Mon objectif, en tant que président de la FNC est de ramener tous les chasseurs à la chasse. Soyez-en convaincus.

Je comprends la colère et la déception de certains, notamment les chasseurs de gibier d’eau, de petit gibier, de migrateurs terrestres, mais également de tous les veneurs.

L’application de ce confinement à nos activités légales, vitales pour les territoires ruraux et indispensables aux équilibres de la nature ouvre une plaie entre nous alors que nous avons plus que jamais besoin d’unité.

Je vous le dis franchement ; je ne suis pas content de ce que certains chasseurs ont pu dire ou écrire depuis le début de ce confinement. Attention à ne pas aller trop loin. N’écoutez pas les sirènes de ceux qui n’ont comme objectif que la division pour gagner en influence. Un crédit qu’ils ne mettront jamais au service de notre juste cause.

Ecoutez les présidents des Fédérations de chasseurs ! Moi compris ! Nous sommes là depuis toujours pour vous défendre. N’oublions pas que nos missions de service public comme la régulation des espèces qui occasionnent des dégâts aux cultures et aux forêts structurent notre système fédéral et lui assurent une pérennité. Ne pas répondre à la demande de l’Etat, c’est rayer de la carte nos fédérations départementales et régionales, sans oublier la FNC ! Sans chasse pendant ces deux mois à fort impact sur le grand gibier, ce sont près 2 millions de sangliers qui risquent d’occasionner  des millions d’euros de dégâts. Préserver l’intérêt économique des ruraux à travers l’agriculture et la sylviculture est de notre responsabilité.

Par ailleurs, il ne peut y avoir une chasse de loisir et une chasse de mission : il y a LA chasse, celle du plaisir à être ensemble dans l’échange et la convivialité. Nous ne sommes pas des bêtes à sang froid et notre passion nous habite, confinement ou pas. C’est aussi le cas pour les pêcheurs, randonneurs, vététistes ou cavaliers… directement impactés par ce nouveau confinement.

Il ne peut y avoir une chasse de loisir et une chasse de mission : il y a LA chasse, celle du plaisir à être ensemble dans l’échange et la convivialité.
Willy Schraen, Président de la FNC

Je demande au Premier ministre de revoir sa position et d’avoir une approche de bon sens. C’est aussi vrai pour les petits commerces de campagne qui sont par définition essentiels à la vie des ruraux. J’ai des espoirs pour que la situation de tous les chasseurs évolue favorablement. Avec la menace grandissante de la grippe aviaire à nos frontières, les chasseurs ont un rôle reconnu de sentinelle sanitaire. C’est ce que je demande, par exemple, à l’Etat de considérer.

La chasse a besoin d’être soudée dans ce contexte inédit. Ne laissons par le ressentiment nous aveugler. J’entends ceux qui ne pourront pas chasser mais il ne sert à rien d’opposer les uns aux autres car le bonheur des uns ne fait pas le malheur des autres !

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