Elle est poursuivie pour « dénigrement » et « atteinte aux intérêts moraux et aux droits fondamentaux des chasseurs ». Au titre du « préjudice moral », la FNC lui réclame 9 887,94 euros de dommages et intérêts (soit un centime d’euro par détenteur de permis de chasse validé en 2022). En effet, lors de l’émission « télé matin » de France 2, en février 2022, l'écologiste avait établi un lien entre les féminicides et une supposée « violence intrinsèque » des chasseurs.

Elle avait déclaré que « 1 féminicide sur 4 est lié à des armes de chasse » se fondant sur une enquête du journal Reporterre qui s’est appuyée sur une base de données établie par leurs soins alors qu’aucun chiffre officiel n’existe au Ministère de l’intérieur. Pour Maître Nicolas Bénoit, conseil de la FNC qui s’est exprimé après la député:  « en disant que 1 féminicide sur 4 a été commis par une arme de chasse, tout le monde a bien compris que Sandrine Rousseau disait que 1 féminicide sur 4 est commis par un chasseur !  ». L’avocat a accusé Sandrine Rousseau d’avoir sciemment « relayé une information parfaitement erronée » en citant l’enquête de Reporterre. En résumé, selon l’avocat de la FNC, les propos de Sandrine Rousseau ont eu pour conséquence de « stigmatiser les chasseurs », mais aussi d’en faire des « assassins en puissance ».

La décision du tribunal,  qui, en mars 2023, avait rejeté la demande de nullité et d’irrecevabilité de l’assignation formulée par l’écologiste, a été mise en délibéré au 30 octobre.

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