Plus de 150 personnes des fédérations départementales des chasseurs sont montées à Paris, dans le cadre d’un séminaire national sur le petit gibier initié par la FNC, le 2 décembre.

« Aujourd’hui, il s’agit de passer de l’alerte à l’action ; nos chasseurs nous le demandent, nos territoires en ont besoin et notre crédibilité en dépend. Une stratégie nationale sur le petit gibier doit voir le jour » a souligné Willy Schraen, le Président de la FNC, en ouverture du séminaire national pour la relance du petit gibier, le 2 décembre à Paris.

Plus de 150 personnes des fédérations des chasseurs ont répondu présent.

Plus de 150 personnes des fédérations des chasseurs ont répondu présent à cette initiative de la FNC. Preuve que ce sujet mobilise intéresse voire inquiète comme l’a fait remarquer Willy Schraen.

A ce titre,  Nicolas Rivet, directeur général de la FNC a mentionné  une étude menée par la FNC avec l’IFOP sur la question des chasseurs abandonnistes. « Le chiffre total  est de 25 % des chasseurs qui arrêtent de prendre leur validation parce que le petit gibier est absent » a-t-il révélé.

Le constat est en effet sans ambiguïté. La perdrix grise, la perdrix rouge le lapin et même le lièvre (quoique de façon moins marquée) montrent tous une évolution similaire préoccupante. Cette chute des populations n’est ni anecdotique, ni localisée, ni conjoncturelle mais est devenue structurelle.

Au chapitre des avancées concrètes sur ce dossier,  « l’axe décisif de production de données crédibles, qui est le fondement des décisions de gestion a avancé » a insisté Willy Schraen. En effet, la base ISIGEO a été créée. Les données historiques ont été remontées et de nombreux protocoles intégrés.

25% des chasseurs arrêtent de prendre leur validation parce que le petit gibier est absent.
Nicolas Rivet, Directeur général de la FNC

Mieux structurer les réseaux

La nécessité de structurer les réseaux et les moderniser est apparue évidente. En effet, le constat est sans appel : beaucoup de réseaux historiques ont « vécu » a expliqué un participant. Ces réseaux ont été souvent abandonnés par l’OFB sans prévenir peu intéressée par les espèces chassables a ajouté  Willy Schraen. Dans ce contexte, il est important de réactiver ces réseaux et de renforcer le dialogue. En termes de gouvernance, l’animation fédérale doit être renforcée, « c’est notre force » a insisté Willy Schraen.

L’argent, le nerf de la guerre

A la question d’une fédération sur les moyens humains et financiers qui pourraient être mis à disposition par la FNC, la réponse de Willy Schraen est positive : « évidemment on pourra financer mais, au préalable, mettons nous d’accord ensemble sur une stratégie collective de reconquête du petit gibier ».

Parmi les présentations, dans le cadre de ce séminaire, d’initiatives locales de relance du petit gibier (perdrix, faisan, lièvre…), il faut retenir que la prédation est un facteur déterminant et le rôle des piégeurs essentiel. « On est tous bénévoles (sauf les techniciens), a rappelé la FDC du Loiret, à quand le crédit d’impôts pour les piégeurs ? ». La reconnaissance fiscale de la chasse dans le cadre de ses actions favorables à la biodiversité devrait faire l’objet d’une des 10 demandes de la FNC dans le cadre de l’élection présidentielle de 2027 a précisé Willy Schraen.  « Sur l’espèce faisan, il est grand temps de s’occuper du faisan naturel. On peut y arriver » a positivé Willy Schraen.

Évidemment on pourra financer mais, au préalable, mettons nous d’accord ensemble sur une stratégie collective de reconquête du petit gibier.
Willy Schraen, Président de la FNC

Mieux communiquer

L’enjeu de ce séminaire qui a été d’échanger sur les besoins réels des FDC a parfaitement rempli son rôle.  « Ce premier séminaire nationale est une réponse au constat partagé d’un défaut de communication globale dans le cadre des bonnes pratiques initiées sur terrain » a souligné Nicolas Rivet. « Il faut redonner espoir avec une volonté de résultat » a expliqué Willy Schraen. Il y beaucoup de jeunes chasseurs qui veulent pouvoir pratiquer cette chasse dans l’avenir » a-t-il conclu.

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