Le cerf est le plus grand des animaux sauvages vivant en France. Il est soumis à plan de chasse obligatoire. Les cerfs sont grégaires et vivent en hardes de plusieurs individus, dans de grands espaces ouverts pouvant aller jusqu'à plusieurs milliers d'hectares.

Description de l'espèce

Le cerf élaphe, ou cerf d’Europe, est de la famille des Cervidés. Il présente un pelage brun-roux en été et gris-brun en hiver, avec une ligne noire sur l’échine et une petite queue.

Le poids des adultes va de 130 à 250 kg pour un mâle et de 90 à 130 kg pour une femelle. Celle-ci appelée biche, donne naissance aux faons. Le faon naît couvert d’un pelage brun clair tacheté de blanc qu’il perd vers l’âge de trois mois. La durée de vie des cerfs varie de 12 à 18 ans.

L’époque du rut est particulièrement remarquable chez le cerf car les mâles poussent un cri impressionnant appelé « brame » ou « raire ».

Seul le mâle porte des bois ramifiés, qui tombent chaque année en fin d’hiver et repoussent aussitôt en 3-4 mois, sous un léger pelage de velours qui tombera ensuite. Les premiers bois apparaissent vers l’âge d’un an.
Les mâles sont dit « hère » jusqu’à 8 mois puis daguet et cerf au delà de deux ans. On désigne les mâles par le nombre de ramifications de leurs bois, par exemple, un « cerf dix cors » est un cerf qui porte 5 andouillets sur chaque merrain. Un cerf est dit « mulet » lorsqu’il a perdu ses deux bois et est en phase de repousse.

La ramure des bois d’un cerf est à son apogée vers l’âge de 8 à 10 ans. Elle régresse au delà de 12 à 15 ans.

le brame du cerf grand dix cors en plaine
Cerf mulet sans bois en harde
Biche et faon de cerf dans un champs
Cerf daguet
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Un cerf qui brame au moment du rut

Une harde de cerfs mulets

Une biche et son faon

Un cerf daguet

Harde de cerfs dix cors

Chasse et gestion des populations

Le cerf occupe le tiers de la superficie forestière nationale, soit près de 5 millions d’hectares. Le nombre d’individus le plus bas a été atteint au XIX siècle. Depuis 1945, les repeuplements et la politique cynégétique ont conduit à la progression de l’espèce dont les effectifs atteignent aujourd’hui les 70 000 à 100 000 têtes. Il fait actuellement l’objet d’une réintroduction en Corse d’où il avait disparu.

Comme le rappelle l’Office Français de la Biodiversité (anciennement ONCFS) les densités de cerf trop fortes peuvent conduire au surpâturage et provoquer des dégâts agricoles et forestiers importants.

La bonne gestion de l’espèce repose sur un suivi de l’évolution des différents indicateurs biologiques portant sur les animaux et le milieu.

Parallèlement, une gestion appropriée de l’environnement doit permettre de freiner la dégradation de ses habitats.

Le contrôle nécessaire des effectifs est réalisé par la chasse, à tir en battue ou individuelle et la vènerie (chasse à courre), dans le cadre d’un plan de chasse. Le prélèvement à réaliser sur chaque territoire est fixé, annuellement, par le préfet.

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